
Les heures supplémentaires font l’objet d’une imposition dans les conditions de droit commun. Toutefois, depuis le 1er janvier 2019, suite à la loi n° 2018-1213 du 24 décembre 2018, elles sont exonérées d'impôt sur le revenu jusqu'à 5 000 € par an.
Principes des heures supplémentaires imposables
La loi n° 2018-1213 du 24 décembre 2018 a rétabli l'article 81 quater du Code général des impôts qui avait été abrogé par la loi de finances rectificative pour 2012. Celui-ci prévoit l’exonération d’impôt sur le revenu des rémunérations perçues au titre des heures supplémentaires et complémentaires de travail dans une limite annuelle égale à 7 500 €.
Les heures supplémentaires et complémentaires sont prises en compte dans le calcul de l’impôt sur le revenu au-delà de la limite annuelle de 7 500 €. Cette imposition s’effectue dans les conditions de droit commun relatives aux traitements et salaires, et ce quelle que soit la date de versement de la rétribution relative à ces heures.
Les salariés effectuant un travail de nuit et pouvant le cas échéant exposer des frais professionnels élevés peuvent renoncer à la déduction forfaitaire normale de 10 % et demander une déduction de leurs frais réels pour le calcul de l'impôt, à la condition de pouvoir justifier de ces frais.
De plus, les indemnités versées aux médecins des hôpitaux publics pour leur participation au service de garde présentent le caractère de rémunérations accessoires et sont dès lors passibles de l'impôt sur le revenu au nom des bénéficiaires dans les conditions de droit commun.
Si un litige survient entre un salarié et un employeur quant au nombre d’heures supplémentaires de travail effectué, la charge de la preuve repose aussi bien sur le salarié que sur l’employeur (Cass. soc., 18 mars 2020, n° 18-10.919). Cela s'applique également dans le cadre du télétravail (Cass. soc., 8 juillet 2020, n° 18-26.385).
Modalités d'imposition
Les rémunérations supplémentaires qui ne bénéficient pas de l'exonération d'impôt sur le revenu doivent être déclarées parmi les revenus d'activité sur la déclaration annuelle des revenus n° 2042 (Cerfa 10330, accessible en ligne sur le site www.impots.gouv.fr) soit sur les lignes 1AJ à 1DJ.
Ces rémunérations sont directement retenues pour le calcul de la prime pour l'emploi et du revenu fiscal de référence en tant que traitements et salaires retenus pour l'établissement de l'impôt sur le revenu.
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